BDS : NON à la collaboration avec des universités qui violent le droit international !

Publié le par Le collectif Palestine Paris 13 via CAPJPO-EuroPalestine

Les étudiants du collectif Palestine Paris13 ont organisé un checkpoint devant leur université ce vendredi pour dénoncer le partenariat signé par le président de cette université, M. Jean-Loup Salzmann, avec l’université israélienne Ben Gourion, qui participe au complexe militaro-industriel israélien.

Communiqué :

Action « checkpoint israélien »

Université Paris13 Vendredi 19 nov. 2010

http://www.europalestine.com/IMG/jpg/Checkpoint_paris_13_tres_reduit.jpgDans le cadre de la semaine internationale pour l’éducation en Palestine et de la journée européenne d’action de sensibilisation sur les difficultés que connaissent les étudiants et enseignants palestiniens face à l’occupation israélienne, nous avons opté pour l’action « checkpoint israélien ». L’événement veut illustrer les barrières physiques et quotidiennes que rencontrent les Palestiniens pour accéder à l’instruction.

L’éducation est un droit fondamental ; un droit acquis et pensé par l’homme dans sa progression sociale ; une pratique qui permet l’émancipation des individus. Dans sa logique d’expansion coloniale et d’écrasement de la culture palestinienne, Israël s’emploie par de nombreux moyens à paralyser le système éducatif : fermeture ou destruction d’écoles, arrestations arbitraires de professeurs, d’élèves ou d’étudiants, restrictions des libertés de circulation (Mur illégal et les quelques 600 checkpoints en Cisjordanie), apartheid universitaire pour les Palestiniens vivant en Israël. Étudier en Palestine est un défi permanent, que parviennent tant bien que mal à relever les Palestiniens, en patientant des heures aux checkpoints, en poursuivant clandestinement leurs études en prison, en sauvegardant des écoles menacées par des colons israéliens, etc.

http://www.europalestine.com/IMG/jpg/checkpoint_paris13_bis_tres_reduit.jpgOr, le 19 Mars 2010, un accord de coopération pédagogique et de recherche a été signé entre les universités françaises de Paris-Diderot (VII) et de Paris-Nord (XIII) et les universités israélienne de Ben-Gourion et palestinienne d’Al-Qods. L’université Ben Gourion entretient de multiples liens avec le complexe militaro-industriel israélien, et de ce fait, soutient structurellement et facilite l’occupation israélienne.

Nous sommes scandalisés d’apprendre que des universités françaises ont conclu un tel accord dans lequel il n’est fait mention ni de l’occupation des territoires palestiniens ni des crimes de guerre dont Israël continue de se rendre coupable. Pour sa part, le président de Paris 13, M. Jean-Loup Salzmann, se félicite de cet accord en affirmant qu’il s’inscrit dans « le processus de paix », tout en omettant scrupuleusement de préciser que des milliers d’étudiants palestiniens sont empêchés trop souvent de se rendre dans leurs universités du fait des restrictions de circulation ou du blocus meurtrier imposé dans la bande de Gaza.

Comment peut-on réduire l’insupportable réalité de l’occupation à un problème « d’échanges professionnels » ? Parce que les universités françaises sont tenues de faire preuve d’une attitude éthique et soucieuse du droit international, nous demandons qu’il ne soit donné aucune suite à cet accord illégitime et injuste, qui conduit à normaliser l’occupation et les violations des droits des Palestiniens, et qui constitue un nouvel obstacle à l’autodétermination du peuple palestinien.

C’est pourquoi nous avons choisi de répondre à ces tractations déshonorantes par une action symbolique qui présente le quotidien de milliers de Palestiniens, bloqués, parqués, fouillés aux nombreux checkpoints qui parsèment les Territoires Occupés. Nous voulons, par ce simulacre, mettre en scène l’une des épreuves que veut imposer le gouvernement israélien aux populations palestiniennes, sur le chemin du travail comme celui de l’éducation. Les étudiants de Paris XIII seront ainsi confrontés quelques minutes aux problèmes que soulèvent le choix de ces procédés humiliants et autoritaires.

NON A LA COLLABORATION AVEC DES UNIVERSITES QUI VIOLENT LE DROIT INTERNATIONAL ! "

Bref compte-rendu de l’action :

La simulation du checkpoint a reçu un écho favorable de la part de la communauté universitaire (mis à part quelques réactions stéréotypées et ridicules de sionistes isolés). Nous étions une quinzaine d’étudiants déguisés en soldats israéliens à ralentir le flux de l’entrée de l’université, en expliquant notre démarche avec mégaphone et tracts (cf. ci-dessous et en pj, tract et photos). La plupart des étudiants se sont laissés prendre au jeu, et ont manifesté leur soutien à cette initiative.

Nous avons également pu développer la question de ce partenariat honteux lors de la conférence, organisée ce même vendredi (conférence que la présidence de la fac a clairement tenté de censurer en coupant le courant de l’amphi où elle se déroulait, un quart d’heure avec le début !), qui concluait la semaine internationale pour l’éducation. Alors que nous avons par ailleurs rencontré tout au long de cette semaine beaucoup de personnes motivées pour développer le mouvement de solidarité avec la Palestine à Paris 13, nous considérons cette action checkpoint comme le début du combat que nous allons mener pour briser ce partenariat P13-Ben Gourion.

Avec le soutien, nous l’espérons, du plus grand nombre d’acteurs du réseau en soutien avec la Palestine, notamment la campagne BDS France, la GUPS, la CUP , Génération Palestine, l’AURDIP, Europalestine… n’hésitez à prendre contact avec nous pour développer cette campagne, en répondant sur le mail collectifpalestine.p13@gmail.com

Nous convoquerons prochainement une réunion à ce sujet.

Bien à vous,

Solidairement et fraternellement avec le peuple Palestinien

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